Par un jugement du 1er octobre 2025, le tribunal administratif de Nice a rejeté le recours de deux associations tendant à l’annulation du permis de construire accordé par le maire de Villeneuve-Loubet en vue de la réalisation du bâtiment « Cœur Marina ».
Par un arrêté du 17 mars 2023, le maire de Villeneuve-Loubet a délivré à la société Maribay, concessionnaire du port de plaisance de Marina Baie des Anges, un permis de construire en vue de la réalisation d’un bâtiment d’activités et de services dénommé « Cœur Marina », en lieu et place d’un ancien centre de thalassothérapie. Accueillant notamment un hôtel 4* de soixante-et-une chambres, un spa et la capitainerie, cette opération s’inscrit dans un projet plus vaste tendant à redynamiser le site portuaire de Marina Baie des Anges, dont les infrastructures ont été, en parallèle, modernisées par la société concessionnaire.
Ce permis de construire a été contesté par le groupement des associations de défense des sites et de l’environnement de la Côte d’Azur (GADSECA) et par l’association de défense du site et des résidents de Marina Baie des Anges (ASDEFMAR). Le tribunal a rejeté leur recours tendant à l’annulation de ce permis par un jugement du 1er octobre 2025 après avoir écarté les nombreux moyens invoqués par ces deux associations.
A l’appui de leur recours, les associations requérantes se sont notamment prévalues de la « loi littoral ». Le tribunal a écarté ce moyen au motif que le bâtiment « Cœur Marina », qui s’implante au sein d’un espace déjà largement urbanisé, n’entraîne pas une densification significative de cet espace et ne méconnaît donc pas la législation régissant la protection du littoral dans la bande des cent mètres à compter de la limite haute du rivage.
Le tribunal a également écarté le moyen tiré de ce que le bâtiment « Cœur Marina » porterait atteinte à l’intérêt des lieux avoisinants. Dans son jugement, il a d’abord relevé que le complexe immobilier de Marina Baie des Anges présente un intérêt remarquable en raison de l’architecture singulière des quatre immeubles de forme pyramidale qui la composent. Le tribunal a ensuite considéré que le bâtiment « Cœur Marina », de forme elliptique, reprenait les caractéristiques essentielles de ces quatre immeubles, à savoir leurs formes courbes et leur couleur blanche. Le tribunal en a déduit que ce bâtiment n’était manifestement pas de nature à porter atteinte à l’intérêt des lieux avoisinants.